Un logiciel de contrôle parental ? Nécessaire mais pas suffisant !
Malgré les avantages que représente Internet, votre enfant en surfant peut être confronté à des contenus choquants, inadaptés à son âge. Les logiciels de contrôle parental peuvent vous aider à sécuriser sa navigation. Mais ils ne sont pas infaillibles et peuvent être contournés : vigilance et dialogue restent de rigueur…
Protéger vos enfants sur Internet, les limiter à certaines catégories de contenus, en particulier les contenus choquants pour leur âge, restreindre leur temps d’écrans fait partie de votre rôle de parents. Toutefois, il est difficile d’être constamment à ses cotés quand il est sur Internet. Ainsi, les logiciels de contrôle parental peuvent, s’ils sont bien paramétrés, vous permettre de sécuriser la navigation de vos enfants. Mais également de réduire les risques de mauvaises expériences en ligne.
Un vrai dialogue…
Il est important de ne pas oublier que l’accompagnement parental notamment la discussion et l’échange avec votre enfant sur ses activités numériques, les contenus, ses questionnements, ses difficultés reste primordial. Et que les outils de contrôles parentaux ne doivent pas s’y substituer.
En outre, avant toute chose, expliquez à votre enfant l’installation d’un contrôle parental pour qu’il ne soit pas perçu comme une punition. Il est donc important d’en discuter avec lui régulièrement pour qu’il comprenne bien que cela représente une protection pour lui. Si votre enfant en surfant se retrouve bloqué pour ses recherches, parlez-en avec lui.
Une nouvelle disposition
Depuis le 13 juillet 2024, tous les dispositifs connectés à internet vendus en France doivent inclure une fonction de contrôle parental. Cette exigence découle de la loi Studer, adoptée en mars 2022.
Le dispositif de contrôle parental doit être proposé à l’utilisateur dès sa première utilisation de l’équipement. Cette fonction a pour objectif de sensibiliser les parents à l’importance du contrôle parental et de les orienter immédiatement vers son activation.
Ainsi, tous les nouveaux appareils connectés (smartphone, tablette, console, vendus à partir du 13 juillet, doivent disposer d’un contrôle parental gratuite et à activer lors de sa première utilisation.
Les dispositifs concernés devront disposer d’un contrôle parental gratuit, facile d’accès et compréhensible, permettant au minimum :
- D’empêcher le téléchargement et l’accès à des applications interdites aux mineurs (Contenus interdits aux mineurs ou réglementés par la loi du 17 juin 1998 sur la prévention des infractions sexuelles et la protection des mineurs).
- De bloquer l’accès aux contenus pré-installés considérés inappropriés (violents, haineux, pornographiques)
En outre, la loi précise que « les données personnelles des mineurs collectées ou générées lors de l’activation de ce dispositif ne doivent pas être utilisées à des fins commerciales, même après leur majorité ».
Attention : les fonctionnalités de ces contrôles parentaux proposés se limitent aux contenus installés ou téléchargeables depuis les boutiques d’applications logicielles. Ainsi, les contenus proposés par les sites internet ne sont donc pas concernés.
Pour aller plus loin: Contrôle parental : de nouvelles obligations pour les fabricants de matériels connectés
Si la loi a fixé des fonctionnalités minimales, les dispositifs de contrôle parental déjà existants sont très variés. C’est pourquoi, il est important d’appréhender au mieux l’intérêt potentiel, les limites mais aussi les fonctionnalités proposées.
Chacun son profil
Une fois l’interêt compris et le dispositif installé, créez pour chacun de vos enfants une session individuelle sur l’ordinateur ou la tablette, sécurisée par un mot de passe, avec des limites adaptées à l’âge et à la maturité de chacun.
Les logiciels de contrôle parental offrent deux niveaux de filtrage de base :
- Avec le profil « enfant » : votre plus jeune navigue dans un univers fermé, une « liste blanche ». Liste de sites prédéfinis correspondant à ses centres d’intérêt.
- Avec le profil « adolescent » : il a accès à tout internet. Cependant, une liste noire permet de filtrer les sites illégaux (téléchargement, racisme, drogue…) et inappropriés (pornographie, violence…).
Selon les paramètres proposés, vous pouvez aussi :
- Restreindre les horaires de connexion aux plages horaires que vous avez définies.
- Empêcher la saisie d’informations personnelles, les achats en ligne.
- Limiter l’accès à des jeux ou à d’autres logiciels, etc.
Et pour encore plus de sécurité
- Optez de préférence pour un moteur de recherche adapté aux plus jeunes (Qwant junior, Kiddle). Ou activez la fonction « Safe Search » pour des recherches sécurisées sur Google.
- Installez un bloqueur de publicités intempestives (AdBlock)
- Pensez aussi à activer le contrôle parental sur votre box télé !
Et pour les jeux vidéo
Vous souhaitez activer le contrôle parental sur une console de jeux ? C’est par ici !
« Le contrôle parental reste avant tout un outil. Il n’est pas infaillible et ne se substitue pas à la vigilance, l’écoute et au dialogue avec votre enfant.«
Mon enfant et les écrans
L’essentiel
- Pensez à installer un contrôle parental. Et ceux sur l’ensemble des différents écrans que peuvent utiliser votre enfant.
- Créez une session spéciale à chaque membre de la famille.
- Pensez à bien déconnecter votre propre session d’adulte en quittant l’ordinateur.
- Adaptez le contrôle parental selon l’âge et la maturité de votre enfant.
